Hier samedi, l’atelier d’automne battait son plein à Caissargues. Sujet : comment intégrer le piqué marseillais dans une pièce de boutis. La technique enseignée s’avère très précieuse pour créer une entre-deux dans un jupon par exemple.

Bien que papotante, l’assistance est toujours très attentive lorsque l’irremplaçable Madame Francine Born transmets son savoir. Toujours assorti de son délicieux sourire, d’une foultitude d’anecdotes, de bons mots et d’une énergie !

La technique est relativement simple. Après avoir piqué et méché le motif central et avoir tracé les lignes du piqué, il suffit (presque) de découper le gabarit du motif central et de glisser le molleton évidé de ce gabarit entre les deux batistes. Compris ? Quelques images, espérons le, un peu plus éclairantes.

Ne reste plus qu’à commencer le piqué marseillais, toujours du centre vers les bords, afin de repousser le tissu vers l’extérieur et éviter d’éventuelles, et forts disgracieuses, vaguelettes

Mais Francine, jamais avare de son savoir, est arrivée avec une autre technique. Celle-ci intégre un motif de boutis dans une pièce de piqué marseillais, et non pas l’inverse. La technique en est un peu plus complexe

Voilà ce que ça donne

Autre « Francinerie », de toute beauté !

Et là, nous découvrons avec surprise le point… Vous donnez votre langue au chat ?

Le chat a mangé votre langue ? Il s’agit du point d’orange. Ne le cherchez pas dans les encyclopédies de la broderie, même les plus anciennes ou les plus renseignées. Il n’appartient qu’à Francine qui l’a inventé… Ben oui, elle est comme ça Francine. Et comme elle donne tout ce qu’elle a, elle explique aussi. Il s’agit, en fait, d’un point de tige assez lâche et qui ne prend que deux fils, brodé sur l’envers du tissu. Il suffit de le retrourner pour voir apparaître le point d’orange.

Ci dessous en couleur pour une compréhension plus aisée

Encore une belle journée en compagnie de boutisseuses passionnées et partageuses. Que demander de plus ?